Les 7 astuces pour réaliser une bonne vidéo métier

Arnaud Pottier Rossi | 1 octobre 2014 | 1 commentaire
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Après avoir abordé les différents formats que prend la vidéo dans l’univers RH, je vous propose de nous attarder sur le sujet épineux de la vidéo métier.
Vous trouverez ci-dessous 7 astuces pour vous garantir une vidéo métier de qualité et ainsi vous évitez des déconvenues.

1 -Travaillez le fond

Avant de démarrer une vidéo métier, bien écrire noir sur blanc ce que l’on veut faire ressortir. Quels sont les moments clés du métier ? Comment va-t-on pouvoir faire transparaitre les éléments de la marque employeur au travers du salarié filmé ?

2 -Travaillez la forme

Entre la vidéo de vacances de tonton et les films de Clint Eastwood, il y a une marge bien évidemment de budget, mais aussi de perception. Il est important de se poser la question de la qualité de votre vidéo.
Est-ce que la perception de mon entreprise, de ma marque employeur mérite d’être soignée ? Si la réponse est oui, ne lésinez pas sur les moyens et les budgets !
Exemple : Lors de notre accompagnement pour la marque employeur et la création du site de CGI nous avons fais un gros travail sur le fond et la forme pour répondre à 2 points :

  • La non variabilité des images : les métiers de services, qui plus est numériques, sont toujours les mêmes visuellement. Comment différencier un consultant d’un chef de projet ou d’un architecte réseau alors même que ce sont souvent des hommes et des femmes qui travaillent devant leur ordinateurs, passent beaucoup de temps en réunion et en rendez-vous client ?
  • Le positionnement de la marque CGI sur son secteur est l’excellence, sa marque employeur en est la continuité. Comment traduire le haut de gamme par le traitement visuel ?

Nous avons choisi de travailler sur 2 axes.
La personnalité.
On s’oriente généralement vers un métier qui convient à notre personnalité. Nous avons mis en lumière aussi bien le métier que la personnalité (loisirs..).
Cela nous a permis d’ apporter des respirations (rupture avec les images métiers répétitives) et de créer de la chaleur humaine.
Donner de l’authenticité dans le discours (naturel) tout en filmant de manière parfois intimiste (image focalisée sur la personne et faible profondeur de champ pour la mettre en relief dans l’image : premier plan/arrière plan…)

La qualité des plans :
Nous avons aussi choisi de filmer à 2 axes de caméra les interviews, d’utiliser des travelings pour avoir des plans très qualitatifs, en rupture là aussi des plans métiers concurrentiels.

CGI - Claire, consultante en management - Agence KALAAPA

3 – Castez la bonne personne.

Là, c’est assez catégorique. A moins vraiment de ne pas avoir le choix, évitez d’avoir recours à des acteurs pour réaliser vos vidéos métiers. C’est prendre le risque de vous décrédibiliser. Pas forcément en externe (car si c’est bien fait on ne le verra pas), mais surtout d’un point de vue interne : vous vous tirez une balle dans le pied en plus de vous coupez de la synergie provoquée par la fierté des collaborateurs filmés. Vous risquez le volte-face.
Comment choisir le bon collaborateur ?
Naturellement on se dirige vers les personnes les plus extraverties ou qui prennent la parole facilement en public… mais on a souvent de mauvaises surprises. L’objectif de la caméra est froid, c’est un révélateur, car souvent ces personnes à l’aise deviennent complètement crispées.
Il est nécessaire pour bien appréhender le tournage, et donc la qualité de la vidéo, que vous passiez du temps avec les collaborateurs à leur expliquer le projet. Et surtout ne les obligez pas à jouer le jeu ! Ils vous font part de leur peur, vous les rassurez. Ils insistent… Préférez vous mettre en quête d’une autre personne car si la motivation n’est pas là ce sera la cata.
Ensuite, n’hésitez pas à donner les coordonnées des collaborateurs au réalisateur ou au chef de projet qui ont l’habitude de ces tournages et pourront ainsi préparer le collaborateur.

4 – Organisez le tournage

C’est la partie vraiment la plus contraignante car une équipe de tournage va venir sur le lieu de travail pour filmer et elle a besoin de temps pour les mises en scène, l’installation du matériel…
Il est impératif de voir bien en amont comment va se répartir le tournage et vos besoins en terme de lieux et de personnes.

Pour les lieux :
Si vous êtes dans le retail et que les métiers à filmer sont en magasin, il faut bien appréhender les horaires de tournages en se posant ces questions :
Magasin ouvert ou fermé ? Faux clients ou vrais clients ? Filmer le collaborateur dans son magasin avec son équipe ou l’emmener pour tourner dans un autre magasin « vitrine » / « flagship »…
Si vous êtes dans un secteur de services, où la majorité du travail consiste à être devant son ordinateur, en réunion… il est nécessaire de prévoir où vous allez tourner.
Là ça dépend de vos locaux, mais il y a quelques pièges à éviter :

  • Interdisez vous autant que possible les bureaux exiguës
  • Faites attention à la lumière. Ai-je suffisamment d’éclairage naturel ? Si je suis dans une tour en verre, à quelle heure le soleil inonde la pièce ( pour Paris ces dernières années cette question à tendance à se poser de moins en moins ;-))
  • Faites attention au bruit, qu’ils soient extérieurs où intérieurs. Les systèmes de climatisation automatique sont un vrai calvaire pour les prises de son, tout comme la photocopieuse dans le couloir attenant qui ne fait que débiter…

Pour les personnes, en plus de votre « acteur principal » il faut imaginer chaque situation de travail pour savoir combien de collaborateurs vont devoir jouer leur propre rôle.

5 – Anticipez les autorisations.

Pour les personnes tout d’abord.
Toute personne que vous filmez, au premier plan, en arrière plan, en passage furtif… bref, toute personne qui peut être reconnue (l’image est nette) est en droit de vous attaquer pour l’utilisation de son image.
Nous vous recommandons donc en priorité d’en parler avec le collaborateur et les personnes susceptibles de reproduire les instants de travail dans la vidéo, de bien leur préciser le cadre du projet, son utilisation et de leur demander s’ils sont d’accord. Dans le cas d’une réponse négative, vous devrez trouver d’autres figurants.
Le conseil plus : les faire signer avant le tournage pour vous assurer que vous ne mobilisiez du temps, et des personnes pour un tournage qui partirait à la poubelle dans le cas d’un changement d’avis d’un des intéressés.
Mais bien penser à avoir d’autres autorisations avec vous le jour J pour parer à toute éventualité ou opportunité.

Pour les lieux ensuite.
Vous êtes propriétaires des lieux où vous filmez : pas de souci.
Vous êtes locataires : vous allez devoir demander des autorisations de filmer, surtout dans les lieux partagés par d’autres entreprises tels les entrées, les ascenseurs, les terrasses…
A noter que si vous avez une cafétéria exploitée par un prestataire, vous devrez là aussi demander des autorisations pour filmer.
Pour l’anecdote, il est maintenant obligatoire d’avoir l’autorisation de filmer sur le parvis de la Défense, et cette autorisation est même payante.

6 – Révélez votre vidéo par une musique adaptée.

Il faut oublier les grandes musiques en tête des charts, à moins d’avoir un budget conséquent. En effet, à partir du moment où l’artiste est connu, les droits d’utilisations de sa musique coûtent excessivement cher (300€/s), sans compter les droits de diffusion internet qui sont eux aussi conséquents.
Ce n’est pas pour autant qu’il faut abandonner l’idée de donner de la profondeur ou de l’énergie à votre vidéo !
Pour se faire vous avez deux possibilités.
La première, la plus simple, l’utilisation de musiques en Creatives Communs. Vous pourrez les trouver en 3 clics sur des catalogues du type : Bemysound, Jamendo
La seconde est de faire appel à des artistes que vous connaîtriez qui ne sont pas enregistrés à la SACEM (sinon vous allez devoir payer des droits d’auteurs plus chers à la SACEM).

7 – Pensez aux détails

Si votre vidéo doit comporter des sous-titres pour une traduction ou pour faciliter le visionnage par un public malentendants, il vaut mieux le prévoir dans votre budget.
C’est un travail fastidieux et long qui intervient une fois le montage validé définitivement. Il faut compter 1 journée de montage pour une vidéo d’ 1 à 2 minutes.

Dans le 3ème billet de ce dossier nous verrons comment optimiser l’utilisation des contenus vidéos que vous produisez.

1 commentaires

  1. Anne-Lise
    1 décembre 2014 à 18h39

    Je n'avais jamais pensé au concept des vidéos...Merci pour cette approche originale et cet article détaillé :)

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